Il est nécessaire de préparer les élèves au travail qui sera réalisé sur la table tactile.
“Il faut amener la table, dit Myriam Rebih, enseignante de CM1. Les élèves doivent comprendre ce qu’on attend d’eux.”
Myriam Rebih a préparé dans le cadre d’Educatouch, avec l’accompagnement de Véronique Bordone, A-TICE, un scénario pédagogique de 6 séances de classe, dont 2 seulement se déroulaient à l’Atelier Canopé de Lyon afin de disposer des tables tactiles.
“Au terme de la sixième séance, certains n’ont pas compris que c’était fini. Peut-être voulaient-ils vérifier l’enregistrement des sons qu’ils avaient fait à l’Atelier Canopé, voir si cela fonctionnait bien sur la table et qu’ils étaient bien intégrés dans le corpus.”
“Lors de la dernière séance en classe, ils pensaient revenir à l’Atelier Canopé, comme s’ils en avaient pris l’habitude. C’était leur nouveau cadre de travail.”
Le déplacement de la classe entière était en effet la solution la plus évidente, l’école concernée ne se situant qu’à quelques centaines de mètres de Canopé Lyon.
Pour Myriam, le découpage en 6 séances de classe était nécessaire pour faire prendre conscience aux élèves du travail que l’on attendait d’eux sur la classification animale.
“Leur ressenti au bout des six séances n’est pas le même qu’après la première séance. Ils ont compris que c’était un travail, ils sont plus efficaces dans les dernières séances que dans les premières.”
En effet, la découverte de l’outil nécessite en premier lieu un apprentissage des manipulations de base et la régulation du groupe.
“Ils ont acquis les gestes techniques, ils ont compris comment ça marche. C’était important qu’ils voient le fonctionnement du back-office. L’outil était pour eux une aide à la compréhension. […] Tous les élèves ont manipulé les fiches, y compris ceux qui sont plus en retrait d’habitude. Chacun voulait dessiner son carré de validation, les élèves s’organisaient pour le faire à tour de rôle et vérifier les mêmes fiches.”